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Tout fout le camp.
12 avril 2007

INTER-LUD-HIC

Inter-Lud-Hic.

Il pleut sur le chemin du retour.
Un chat noir m'a évité.

Y a des jours comme ça.


Le temps postillonne.
J'aimerais avoir un post-it sur moi.
Je suis une de ces gouttes d'eau.
Je hais le jeu du  "Je".


Ce chat m'a évité.

Il a peut-être bien fait.

J'aime ce casque, l'idée d'être définitivement seul, comme un fait établi et rassurant.
Je préfère écouter de tout plutôt que m'écouter, moi et mes envies.

Si j'avais un post-it, de quoi griffonner un griffon littéraire, impétueux et austère, merde.

Je me contenterais simplement de reprendre un vers.


Mon imagination saoule l'esprit, sous le casque qui vomit de la soul.
Je m'arrête.
J'aimerais bien avoir un chat.
Ce chat, à vrai dire.

Mais je n'aime pas les chats. Je n'aime pas grand chose, en fait.

Je tressaille.

Je repense à ce que j'ai pu écrire par le passé, conneries et sensibilités, des espoirs et désespoirs. Je me dis aussi que je pourrais arrêter là, commander une vie normale au bar et consommer sur place, puis chier et enfin mourir dans mon monospace, une femme et quelques enfants qui braillent à côté.

Mais j'aime les femmes.
Et j'aime les enfants.
Mais merde.


Je suis toujours arrêté.
Je n'aime pas avoir mes instants de faiblesse.
Surtout en écoutant de la musique

.

Je l'avoue, j'aurais bien aimé me mettre sur le bas côté, prendre ma tête dans mes mains et chialer, pleurer, éjecter lacrymalement mes émotions puis prendre un flingue, tirer des confettis en l'air et me jeter sur la route. Bon dieu que ce serait savoureux.

Mais je ne m'arrête pas.
Je relève juste la tête.
Je marche, simplement distrait par la musique.

J'ai toujours fui mes responsabilités, ce n'est plus à prouver. je n'ai jamais eu de raison valable. Quoi que ce soit, qui que ce soit, qui que je sois, quelle qu'ait été ma foi. J'ai réussi à improviser jusque là, le reste de ma vie devrait suivre. Ou pas.

Je suis fatigué de n'avoir rien fait, étourdi d'une vivacité anormalement diffusé sur mon incidence en ce monde
Et j'ai mal aux pieds.

J'aime être seul tout comme j'abhorre la solitude.
Mais je n'aime encore pas ce je.
Il mériterait d'être déformé, broyé et remodelé, mais regardez le, vicieux grammatical ! Deux lettres, c'est toujours assez pour se le rappeler.

Il pleut toujours,
faiblement.
Des gouttes d'eau font du bobsleigh sur mon nez.
J'étouffe des jurons avec un oreiller de triste sérénité
J'aimerais bien participer à ce déluge de seconde zone,
baisser mon pantalon et pisser sur ce pauvre caniche,
avant de le boxer à mort et lui briser la nuque sur le trottoir.


Mais non, il ne faut pas.
Ou plutôt, ça ne se fait pas.
Alors on ne le fait pas.
On se contente d'insonoriser son esprit avec du décibel, double couche de mélodie.

J'aimerais être sourd pour éviter de m'entendre raconter mes conneries, et aveugle pour ne pas voir la tête de mes lecteurs.

En fait, on en a pas grand chose à faire.
De quoi ?
De tout
.
Mais surtout de nous.
De lui, de toi, de moi
.
On est des murs, qui jouent au ping-pong.
Normal.



En fait, le temps se dégoute de nous. Dégoute de pluie. Pluie plus rien.

J'ai bien/mal. Un manège, un malaise, sauf qu'il n'y a rien dans tout. Toujours dans la même rue obsédante, désorienté. Si j'avais un post-it, si ce chat noir, sissi l'impératrice.

L'envers du verlan, le paradis disparate.
Envers qui que quoi dont où ?



L'importance en a t-elle une ?
Je pose des questions comme je combustionne une allumette,
la chaleur du savoir et le froid du su.



C'est dans ces moments-là que je voudrais être fumeur à temps plein. Pouvoir m'en griller une sous la pluie, que je me brûle les poumons pour une bonne raison. Au lieu de ça, je divague parmi les hallebardes.

Je rentre chez moi. Il parait loin le temps ou je maudissait bien des membres de cette famille. Je serais incapable de dire ce qui a changé, qui a changé et si ça s'est arrangé.
Ca ne m'intéresse plus.
Je ne m'intéresse plus.
J'ai fait le plein à la station sert vices de vide.
Vide de vie, ça sonne creux.
Même ça.


Ma chambre. Traces de passions, de frissons et de caresses. J'avais oublié ce que pouvait laisser comme empreintes de tendresse une jeune fille. Ca devrait me réchauffer, mais non. Toutes ces mielleries, ces bouches qui se touchent et qui font mouche. Pourtant, pourtant, je ne vaux pas mieux que ce que je critique plus ou moins ouvertement ou vertement.

Je vois un coussin, je vois un baiser.
Je vois un canapé, je vois un rire.
Je vois un miroir, je regarde un homme déjà mort.
C'est d'un gai, ces dédains.

Je m'assois hagard à garder une expression sous pression.
J'aurais besoin d'une pression.

Sale tête, sorti du lit à même pas 6h de l'après-midi.

Je suis un grand grognon, merci de me le rappeler.


Je m'installe sur mon trône, lieu où les arts lézardent au milieu de PixHells.

Je tape ces quelques lignes, frustré de ne pas pondre autre chose. Mon trou du cul littéraire doit se rouvrir, après tout. C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.

De la grande poésie gothique ou bien classique, un style épuré et scolaire ?

On pourrait essayer. Mais justement non. Je ne peux pas me résoudre à être encadré quelque part, un p'tit cadre iddylique avec vue sur la mer de rime. Fierté et indépendance littéraire, juste l'audace de vouloir tester des trucs et bidules m'obnubile. Ma dernière collaboration dans un travail convenu scolaire m'a fait risquer la dépression nerveuse. La fusion des genres est quelque chose qui m'intéresse mais j'ai déjà une liste de personnes. Mais je m'écarte et écartèle ce texte sclérosé et arrosé de soupirs humides et fumés.



Je regarde la photo de moi, enfant.
Je regarde l'article qui fait que je veux continuer à écrire pour cette personne et juste elle.
Je regarde mes doigts, autant de personnalités qui,
maniés avec doigté, me poussent à indexer ma vie.
Je vide ma pression.
Je plains le vide de cette existence.
Et je me lamente, encore. La pente, inodore.



(sourire)

Demain, on ne sera plus seul, parmi les 2500 visages de ce lycée. Non, on sera un visage. Une vie sage. Une merde noire, un torrent de connaissances et un fluide, le fluide d'un destin qui bave et se perd, brave limace dans l'éther.

On y a certes des copains, des amis ou des tendresses, mais va t-en dresser le temps à aller à contre-courant.

Je n'avais nulle envie de recommencer avec cette hybride textuel, brides d'humeur et trainées de poudre de ces trainées de lettres. Mais pour une fois, allons, pour une fois.


Oh et puis merde.
Si y avait pas eu ce chat noir.

Bon, allez.

Une supposition, un suppositoire et au lit.

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