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Tout fout le camp.
22 décembre 2005

QUE VOUS DIRE, QUE ME DIRE...


Que vous dire, que me dire...

Il doit être 9h du soir passée. J'en sais rien. Je r'garde même pas la pendule.

Je viens de raccompagner ma cousine en promenant mon chien. J'ai passé l'après-midi à faire les boutiques en évitant que près de 200 personnes ne me piétinent. Mais j'ai trouvé un cadeau pour mon père. C'est la seule chose qui compte.

En revenant, mon chien lâche un pet. Vous vous en foutez mais vous n'y étiez pas. Cette puissance sonore me tire de ma torpeur semi-comateuse. J'y pense encore. (soupir) . Je reviens chez moi. M'écroule dans la chaise de l'ordi. Mon chien retourne dans son panier. Comme si il était fier de son acte gazeux.

Quelqu'un a dit que "si l'on pense, on est". Actuellement, je ne suis plus. 



Je déroule un festival de musique douce de mon ami émule. Je sombre un peu plus dans le sommeil mais je veux rester éveillé. A cet instant, le bonheur est là. En toute chose. Qu'importe tes soucis. Oubliés. La musique rythme le bien-être. Tu ressens celui-ci dans la moindre parcelle de ton être. Tu te sens exister. Et pour de bon.

Pourtant, je maintiens le contact. Une amie d'msn. Peu importe laquelle. Qu'elle se reconnaisse. Ou pas. Encore à faire sa pub. Encore surexcitée. "Je fais tache" me dis-je. Mais je l'aime bien. Alors on parle. De quoi ? J'en sais rien. Je n'assimile pas pour l'instant. Toujours dans les vappes. Et tant mieux.

Dans deux/trois jours c'est Noël. Et alors. On va recevoir des cadeaux. Et alors. Ce n'est qu'une fête religieuse. Rien de plus. Qu'importe les cadeaux. Qu'importe les étrennes.

Le sourire de mon père sera mon cadeau de Noël.



Famille. Rien ne va plus. Déménagement. Réveillon pourri. Je veux le passer seul. Refus. Je serais détestable. Je n'aime pas qu'on me force la main. Je n'aime pas la tournure que prennent les choses. Je n'aime pas cette vie. Je ne m'aime pas.

Je plonge à l'intérieur de mon âme. Je continues ma convers'. La vie continue. Je la rejoindrais bientôt. Je veux pas. Pourquoi ? Je comprends enfin, je touche enfin mes propres sentiments.

Amour. Rien ne bouge. Rien. Pas d'efforts. Pas de résultats. Pas d'étonnement. Je n'ai jamais été doué pour ça. Jamais. J'attendrais. Au fond, j'ai vraiment besoin de ça ? Qui peut le dire...

Travail. Roman désespérant. Victor Hugo j'accroche pas à ton oeuvre. Désolé. Mais je crois que mon prof de français est plus convaincant que toi. Je te lirais donc jusqu'à la fin. Contrôle de physique. Là le prof me gonfle. C'est le jeu du "A qui mieux mieux".

J'écoute Saez. C'est tellement vrai.



3000 ans de civilisation à peu près tenable. Des millions, des milliards d'années que l'univers s'est fait. Pour en arriver à ça. Un gars qui raconte sa vie en trippant sur sa chaise à des gens qui s'en foutent royalement. C'est du gachis. Nous sommes tous des fruits pourris. Nous devrions être mieux. Nous pourrions être mieux. Au lieu de ça, regardez donc la société s'auto-détruire.

 Qu'est ma voix au milieu de celles des 6 milliards et demi d'autres ?

R
ien. Je parle donc je ne suis rien.
 



Mon chien aboie. Je suis renvoyé dans mon monde. Ma mère et ma soeur. Mon malheur et mon espoir. Je suis revenu. Les ennuis, la tristesse aussi...(rires). Ma chanson triste préférée passe. Ma mère qui me demande où est le cadeau pour mon père. Je le trouve pas. Mes veines palpitent. Il est soit vo, soit oublié.

Je veux hurler. Je n'en ai plus la force.



Hurler de rage car le destin s'acharne.
Hurler en pleurs car je ne verrais pas son sourire.
Hurler le malheur qui continue.
Hurler ma vie, hurler mon désarroi.

Le chien aboie. Je veux le tuer. Pulsion primitive mais tellement vraie. Je croirais entendre la haine elle-même se rire de moi. Je veux le tuer.

Je veux LE...ME TUER. 



Je veux rejoindre cet espace j'étais serein. La réalité. Elle s'acharne. La réalité. Toujours là. Pourquoi. Mes pensées s'enchainent à une vitesse folle. Le chien continue d'hurler. J'imagine que quelqu'un marche dans l'escalier.

Je veux arrêter d'être. Plus penser. Hurler. Ma mère vaque à ses occupations. Ma soeur est passé à autre chose. La copine d'msn attend qu'un "orage se passe".

Je suis le lugubre dans le bonheur. je ne suis pas à ma place.

Je veux partir. Pour aller ?



Le bonheur ne reviendra pas cette nuit. Mon père ne sourira pas ce Noël.

Il est des choses auxquelles on ne peut échapper.
Il est des cris qui résonnent dans ma tête.
Il est des souffrances qui ne se voient pas.

Mon corps veut dormir. Mon esprit veut mourir. Et mes mains veulent écrire. Je suis écarte. Je suis à bout. "Me coucher ?" me conseille ma compère d'msn. Et pourquoi. Pour que les démons aient le champ libre, cette nuit. Jamais. La souffrance fait apprendre. La vie est une souffrance dans une salle de torture. Les moments heureux sont les "pauses" que s'accordent le bourreau. Et j'apprends chaque jour.

Et voilà ma mère qui vient parler de fric. Rembourser le cadeau de mon père. Oui maman, je te paierais, et un jour je te ferais payer au centuple ce que tu m'as fait subir. Car c'est toi l'un de mes plus fidèles bourreaux.


L'esprit en feu. Le corps épuisé. Le coeur en miettes.

Je ne veux pas replonger. Pas encore. J'ai mis tellement de temps à relever la pente. Et voilà que...

Je tape contre le mur. J'ai les doigts en sang.

Je les lèche. Plaisir amer.

Vie amère.

Vie de merde.

Sourire à jamais, voilà ce que je voulais.

To
ut simplement...Tout simplement...



J'éteins l'ordinateur. Ma mère veut se coucher tôt. Me plier. Pas encore L'AGE. Une fois de plus. Je regarde ma soeur dormir paisible dans son lit avant de rejoindre le mien. Paisible. Elle ne finira pas comme moi. Je l'en empêcherais. Je ne veux pas qu'elle souffre. Pas comme moi. Elle vaut tellement mieux. Cent fois mieux que moi.

Je me couche tout habillé. Je ne compte pas dormir.



Nuit blanche pour un coeur noirci. Au matin. Une tête pas possible. Comme toujours. J'ai les yeux rouges. Mais je n'ai pas pleuré. Mais je n'ai pas hurlé. J'ai juste souffert.

Seuls ceux qui ont souffert ainsi pourront comprendre. 
Seuls ceux qui ont perdu leurs destins pourront comprendre.
Et si vous ne comprenez pas...
Dites vous que la chance vous porte.
Et profitez en.

Teckhell.



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